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Durée de conservation des relevés bancaires : ce que vous devez savoir en 2025

5 ans. C’est la durée légale de conservation de vos relevés bancaires. Mais entre les exceptions, les obligations légales et les bonnes pratiques, difficile de s’y retrouver. On vous explique tout en détail.

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28 May 2025 à 22h56

La durée légale de conservation des relevés de compte est de 5 ans (article L218-2 du Code monétaire). Mais cette durée peut être prolongée dans certains cas. Voici un aperçu des textes de loi qui régissent la conservation des documents bancaires, des délais spécifiques à certaines opérations, des bonnes pratiques d’archivage et de destruction, ainsi que des outils pour gérer vos relevés au quotidien. Pour ne plus jamais vous retrouver avec un dossier incomplet. (Spoiler : vous pouvez tout jeter au bout de 10 ans.)

Durée de conservation des relevés bancaires

Oubliez les débats à rallonge : le délai légal pour garder vos relevés bancaires, c’est 5 ans. Pas 4, pas 6, pas une décennie planquée dans un tiroir poussiéreux. Après cinq ans, ce relevé est aussi utile qu’une imprimante sans papier (et encore, l’imprimante peut caler une porte). Ainsi, pour éviter l'accumulation de documents inutiles, retenez que cinq ans suffisent pour la plupart des relevés bancaires.

Le délai légal de conservation : 5 ans

L’article L218-2 du Code monétaire et financier stipule un délai de conservation de 5 ans pour les documents relatifs aux opérations bancaires. Selon la DGCCRF (Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes), ce laps de temps correspond à la prescription légale pour contester une opération douteuse ou frauduleuse. En gros : si le banquier sort une entourloupe, vous avez 5 ans pour dégainer votre relevé.

Pourquoi ce délai de 5 ans ?

  • Prescription légale : Passé ce délai, impossible (ou presque) de réclamer devant les tribunaux. Le dossier tombe dans le néant administratif.
  • Logique anti-fraude : Cinq ans, c’est le temps jugé « raisonnable » par nos amis du fisc pour repérer magouilles ou erreurs.
  • Uniformisation européenne : Pour harmoniser les pratiques au sein de l'Union européenne, ce délai de cinq ans a été standardisé.

Les bases légales et obligations officielles

L'archivage bancaire repose sur des textes clairs et des délais précis, garantissant une gestion rigoureuse des documents.

Les textes clés (Code monétaire et financier, DGCCRF)

Voici un résumé des principaux textes légaux :

Texte Article Délai
Code monétaire et financier L218-2 5 ans
Code de commerce (archives comptables) L123-22 10 ans
DGCCRF - 5 ans
Conservation Pôle Emploi (justif RSA/allocations) - Jusqu’à contrôle
Impôts locaux (taxes foncières/habitation) Livre des procédures fiscales 3 ou 6 ans selon situation

Chaque type de document a son propre délai de conservation.

La DGCCRF ne rigole pas avec les papiers moisis : si vous cherchez l’embrouille ou que Pôle Emploi réclame une preuve à la dernière minute, il faut avoir gardé vos docs dans les clous réglementaires. Bref, cinq ans pour la plupart des relevés bancaires.

Prescription et contestation d’opérations frauduleuses

En matière de contestation, les délais sont stricts : passé cinq ans, la prescription est acquise, rendant toute action en justice impossible.

En cas d’opération bizarre sur votre compte découvert tardivement, la banque a le chic pour ressortir l’article L133-24 du Code monétaire : « Trop tard ! » Le Trésor public n’est pas plus tendre – tout ce qui date de plus de cinq ans retourne au néant administratif (et parfois à leur machine à café). Il est donc essentiel de surveiller régulièrement vos comptes.

Cas particuliers : PEL, Livret A, comptes-titres

Il existe des bizarreries réglementaires dignes d’un inventaire à la Prévert :

  • PEL (Plan Épargne Logement) : conservez tous les relevés pendant toute la durée du plan + 5 ans après clôture (sinon bon courage face au fisc).
  • Livret A : gardez les derniers relevés annuels et documents de clôture au moins 5 ans après fermeture ; rien de plus jouissif qu’un contrôle fiscal sur un Livret A oublié.
  • Comptes-titres / PEA : attention, là on passe à un minimum de 6 ans après cession pour justifier les plus-values auprès du fisc. Archivage numérique recommandé (support papier = allergie garantie).
  • Assurance-vie : là c’est simple… ou pas : durée du contrat + 6 ans après rachat ou dénouement. Oui, même si votre conseiller part en retraite avant vous.

Bref.

Exceptions et délais spécifiques

L'archivage bancaire peut sembler complexe en raison des nombreuses règles spécifiques à chaque type de document. On attaque la zone grise où un relevé ne ressemble jamais à un autre (sauf pour prendre la poussière).

Conservation prolongée pour opérations spécifiques (prêts, garanties)

Attention : les documents papier peuvent se détériorer rapidement. Pensez à numériser vos archives pour une meilleure conservation.

Contrat de prêt immobilier ou consommation ? Gardez-les dix ans minimum, oui, 10… même si le conseiller vous jure que cinq suffisent. La garantie associée (hypothèque, caution mutuelle, nantissement) : même traitement, car le délai démarre à la dernière échéance du prêt.

Le CFONB (Comité Français d’Organisation et de Normalisation Bancaire – personne ne retient jamais cet acronyme) impose aussi des archivages longs pour ce genre de dossiers. Ainsi, les notaires et agences bancaires conservent ces documents de manière rigoureuse pour répondre aux obligations légales.

classeur d'archives bancaires débordant avec étiquettes 5 ans et 10 ans

Documents bancaires associés : talons de chèques, contrats de prêt

  • Talons de chèques : 5 ans (histoire de vérifier que votre cousin n’a pas signé pour vous).
  • Contrats de prêt : 10 ans (le fisc a la mémoire longue, surtout quand il s’agit d’hypothèques !).
  • Hypothèques : rôle central du notaire ; il conserve et archive dans son coin pendant la durée d’inscription + quelques années. Votre exemplaire ? À garder tant qu’il y a un risque fiscal ou contestation possible.

Cas où la conservation passe à 10 ans

La magie du chiffre dix débarque si vos documents touchent aux archives comptables ou à une succession municipale :

  • Archivage légal des comptes et pièces justificatives : 10 ans obligatoires selon le Code de commerce.
  • Documents liés à une succession (Mairie/Succession) : même topo, surtout après décès.
  • Fichier CFONB : tout ce qui touche à la traçabilité bancaire suit cette règle. Pas de raccourci possible, ni pour l’administration ni pour le particulier.
  • Contrats notariés (prêt hypothécaire) : on enterre tout ça au coffre pendant dix ans… minimum.

En résumé, plus un document est ancien, plus il est susceptible d'être conservé dans les archives officielles.

Format numérique vs papier : bonnes pratiques d’archivage

Les PDF signés et horodatés apportent une véritable révolution dans la gestion des documents administratifs. Un PDF signé électroniquement (avec horodatage qualifié, SVP) a une valeur probante béton armé devant le juge, même si votre banquier préférera toujours le tampon encreur à l’ancienne. Bref, tant que c’est horodaté et verrouillé, le document vaut preuve – Carnet de santé numérique compris (inutile d’y coller vos relevés, sauf si vous aimez la confusion totale).

Le stockage dans le cloud est une solution pratique pour conserver vos documents en toute sécurité.

Petit rappel pour ceux qui stockent tout chez leur hébergeur préféré : le cloud, c’est une corbeille magique. Vos relevés y dorment mieux qu’au fond d’une chemise cartonnée… mais attention, un PDF mal rangé se perd plus vite qu’un ticket de métro.

Organisation digitale : dossier, nommage, métadonnées

L'objectif est de structurer vos documents de manière claire et efficace. L’objectif ? Une arborescence claire, histoire de retrouver un relevé sans appeler Sherlock Holmes à la rescousse.

  • Privilégier un nommage du type AAAA-MM-Relevé_Banque (genre 2024-06-Relevé_BNP.pdf). Simple, sec, efficace.
  • Créer un dossier annuel par banque ou compte principal – sinon bonjour la chasse au trésor fiscale.
  • Ajouter des métadonnées basiques : date d’émission, origine (banque X), et type (relevé mensuel/quittance). On n’est pas chez Disney : plus c’est carré, moins les ennuis rappliquent.

Destruction sécurisée après expiration

La destruction des vieux relevés ? Fini la poubelle jaune ou le bac à compost. On parle confidentialité…

  • Utilisez un logiciel certifié pour effacer définitivement les fichiers sensibles (pas juste « Suppr », hein).
  • Vérifiez que les sauvegardes cloud/sauvegardes externes sont aussi purgées.
  • En cas de support papier restant : broyeur croqueur ou prestataire certifié destruction confidentielle – sinon Pôle Emploi risque de s’inviter à votre barbecue familial avec vos IBAN sur la brochette !

bureau ultra-moderne affichant dossiers numériques AAAA-MM-Relevé_Banque et corbeille virtuelle sarcastique

Comment gérer et retrouver vos relevés efficacement

On ne va pas tourner autour du pot : retrouver un relevé égaré dans une pile de papiers, c’est comme chercher la dignité dans une boîte à gants. Le chaos règne, sauf si on s’équipe. Voici comment cesser d’alimenter le monstre de la paperasse (et préserver quelques neurones, accessoirement).

Outils d’archivage maison ou SaaS (workflow minimaliste)

Comparaison dossier papier vs SaaS d'archivage bancaire

Exit le classeur bancal et le tableur Excel aux lignes qui buggent plus qu’elles n’aident. Un SaaS digne de ce nom (genre Numm ou Digiposte – non, ce n’est pas de la magie noire) classe tout, horodate, sécurise et vous alerte en cas d’oubli. Le papier ? Il boit la poussière, se gondole à l’humidité, et part en cacahuète dès qu’il faut retrouver un relevé précis (expérience vécue : une banque a perdu trois ans de relevés dans un déménagement… Personne ne voulait ouvrir les cartons). En conclusion, les solutions SaaS surpassent largement le papier en termes de praticité et de sécurité.

Critères Dossier Papier SaaS d’Archivage
Sécurité Faible (incendie, perte) Chiffrement, sauvegarde cloud
Recherche Manuelle fastidieuse Filtres multicritères
Partage Copie physique Lien sécurisé instantané
Alertes Post-it oublié au fond Notifications automatiques
Pérennité Papiers illisibles après 7 ans Accès pérenne tant que l’abonnement tient

Checklist mensuelle et pointage des documents

Voici LA checklist mensuelle qui évite de finir au tribunal administratif pour un IBAN oublié :

  • [ ] Télécharger tous les nouveaux relevés électroniques reçus (PDF natif impératif)
  • [ ] Archiver chaque fichier dans le bon dossier AAAA-MM-Relevé_Banque
  • [ ] Contrôler via rapprochement bancaire (matching automatique si possible)
  • [ ] Noter toute opération suspecte ou non identifiée pour contestation rapide
  • [ ] S’assurer que chaque document porte bien sa métadonnée essentielle : date d’émission, origine bancaire, type de transaction
  • [ ] Purger les anciens fichiers dépassant leur délai légal (voir matrices réglementaires)
  • [ ] Sauvegarder copie chiffrée sur support externe indépendant du cloud (plan B contre ransomware)

Bref, qui coche tout ça chaque mois dort sur ses deux oreilles… Les autres prient pour que personne n’exige la preuve du virement du 13 janvier 2020.

Stop à l'accumulation de documents inutiles

Ne laissez pas vos documents s'accumuler inutilement. Un tri régulier vous évitera bien des soucis lors d'un contrôle fiscal.

FAQ rapide sur la conservation des relevés bancaires

Ici, pas de fioritures : tranche dans le lard. Si tu veux garder ta tête hors de l’eau administrative, retiens ces réponses comme un mot de passe complexe (pas 1234, hein).

Quand jeter mes anciens relevés ?

Après 5 ans, ton relevé devient aussi pertinent qu’un fax sans ligne téléphonique. À la benne !

  • Relevés bancaires courants : 5 ans
  • Contrats de prêt : 10 ans
  • PEL/Livret A/PEA : fin du plan + 5 ou 6 ans selon produit
  • Justificatifs impôts locaux : 3 à 6 ans
  • Documents succession/notaire : 10 ans minimum

Stockage sur clé USB : une bonne idée ?

Tu peux essayer, mais côté loi, la clé USB ne vaut rien sans preuve d’intégrité ou signature électronique qualifiée. Bref, c’est stocker un château de cartes dans une tempête.

Pour :
- Facile à transporter (si tu aimes les risques)
- Pratique pour les copies secondaires ou archives temporaires

Contre :
- Pas de valeur probante en cas de litige (PDF signé > USB ordinaire)
- Risque de perte, corruption, piratage (on n’est pas chez Disney)
- Impossible à défendre devant un juge si contestation sérieuse

Que faire en cas de litige après 5 ans ?

Après la prescription, c’est le désert judiciaire. Mais si tu dois te battre contre un moulin administratif :

  1. Tente la médiation bancaire (autant croire au Père Noël…)
  2. Saisis la DGCCRF pour voir s’il reste une cartouche réglementaire.
  3. Consulte un avocat spécialisé pour analyse, surtout si soupçon d’escroquerie lourde.
  4. Contacte le Trésor public uniquement si fraude fiscale avérée.
  5. Accepte que certains combats sont perdus d’avance – bref, préserve tes preuves avant expiration !

Conclusion : maîtrisez votre archivage bancaire

Récapitulatif des délais

Gardez en tête les balises réglementaires : 5 ans pour les relevés bancaires classiques, 10 ans si vous touchez à l’immobilier ou à la succession. Le PEL, le Livret A ou la paperasse de succession aiment s’accrocher plus longtemps. On n’est pas chez Disney : passé le délai, c’est l’oubli absolu, et la moindre négligence ouvre la porte à l’amnésie administrative (et aux galères fiscales).

Conseil ultime pour éviter les dossiers en vrac

Vous rêvez du grand ménage sans crise d’urticaire ? Automatiser l’archivage, c’est tuer dans l’œuf chaque future pile de bazar. Un SaaS dédié fait le sale boulot : il trie, horodate, classe, détruit. Arrêtez de croire que la boîte à chaussures sera un jour organisée. Bref — déléguez à une appli qui bosse pendant que vous dormez (ou procrastinez sur Netflix).

Optez pour un SaaS d’archivage bancaire

  • Suggestion acérée : Digiposte — coffre-fort numérique certifié, workflow automatisé et zéro excuse pour laisser traîner vos IBAN sur la table basse.
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