Une étude de l’Insee révèle que 37% des entreprises peinent à recruter. En cause : des métiers aussi rentables que désertés. Mais aussi : des conditions de travail extrêmes, des diplômes obscurs, et une stigmatisation sociale latente. On a dégoté 10 jobs à 2.000€ à 7.500€/mois que personne ne veut faire. Et on t’explique comment y accéder.
Métiers bien payés que personne ne veut : le top express
Oubliez le blabla LinkedIn sur la "passion" ou le "leadership"—ici, on parle de jobs qui font peur aux RH rien qu’à l’évocation du descriptif de poste. Et pourtant, leur fiche de paie ferait pleurer un manager SAP. Bref.
Secteur environnement & hygiène
- Éboueur : entre 1 700 et 2 300 € net/mois (bonus prime insalubrité pour sentir la rose au petit matin)
- Dératiseur : autour de 2 000 à 2 700 € net/mois, variable selon le niveau d’acrobatie dans les caves (et le taux d’adrénaline post-traumatique)
- Nettoyeur de scène de crime : parfois jusqu’à 3 500 € net/mois (et non, pas d’option Netflix avec le ketchup sur les murs)
- Égoutier : 2 000 à 2 800 € net/mois, en respirant plus d’ammoniac qu’une usine à déjections.
Secteur santé & biomédical
- Testeur de médicaments : jusqu’à 4 000 €/essai, si votre foie aime jouer à la roulette russe
- Inséminateur bovin/porcin : entre 2 100 et 3 000 € net/mois, ambiance gants longs et silence gênant dans les stabulations.
- Nettoyeur de salle d’autopsie : autour de 2 200 à 3 000 € net/mois, pour les amateurs d’odeurs que même Febreze n’arrive pas à couvrir.
Secteur industrie extrême
- Ouvrier plateforme pétrolière : souvent entre 4 000 et 5 500 € net/mois, hors primes (isolement, bruit, météo apocalyptique)
- Démineur : commence vers 2 500 €, peut monter à plus de 5 000 €/mois suivant périmètre et ancienneté. Sérieux ? Triple paie par mètre carré neutralisé serait juste logique…
- Scaphandrier professionnel : entre 3 000 et… allô maman bobo, jusqu’à plus de 7 000 €/mois, dépendant des profondeurs et du matos (dépressurisation mentale comprise).
Secteur tech & sécurité
- Responsable cybersécurité : souvent au-dessus des 4 500 €/mois, mais faut aimer ne dormir que d’un œil—merci ransomware
- Data analyst spécialisé « dirty data » : entre 3 000 et +6 000 €/mois, pour ceux qui aiment nettoyer les bases corrompues comme d’autres lavent les toilettes publiques.
- Développeur réalité virtuelle XR : variable (3 500 à >7 000 €/mois) selon projets (et résistance aux migraines sous casque).
En résumé ? Ces métiers sont aussi ergonomiques qu’une imprimante sans papier, mais ils payent ce que la société n’ose même pas regarder en face. On n’est pas chez Disney !

Le costume chic du dératiseur moderne : moins start-up nation, plus mission commando sous amphétamines. Le genre d’ambiance où même une lampe frontale stresse.
Pourquoi ces jobs sont-ils si peu convoités malgré des salaires attractifs ?
Entrer dans ces métiers, c’est signer pour un mode de vie que même Netflix n’oserait pas scénariser sans avertissement. Pourtant, les fiches de paie font pâlir les banques d’affaires. Cherchez l’erreur.
Conditions de travail extrêmes : horaires à rallonge, risques physiques, ambiance glauque
Horaires à rallonge et atypiques
Les horaires "standards" sont exilés ici. On tape dans le travail posté, la nuit, le week-end, voire le dimanche matin alors que tout le monde pionce. Résultat : sommeil en kit, rythme biologique en mode puzzle (source : INRS). Bref.
Risques physiques : bienvenue au club des casse-cous non-consentis
Chutes, blessures musculo-squelettiques, toxines – la liste est aussi longue qu’un contrat d’assurance-vie. Le boulot vous grignote l’espérance de vie à petites doses.
Ambiance glauque garantie
Personne ne rêve enfant de nettoyer une salle d’autopsie ou de plonger dans un égout à l’aube. Psychologiquement, c’est l’équivalent d’un marathon sous acide : solitude extrême, scènes choquantes. J’ai déjà vu un dératiseur pleurer devant sa lampe frontale (et non ce n’était pas moi… la plupart du temps).
Qualifications et diplômes atypiques (DEUST, BPJEPS, PASS...)
Voici la réalité des cursus : filières courtes mais inconnues du grand public – parfois aussi mystérieuses qu’un mot de passe perdu chez SAP.
Métier | Diplôme | Durée | Coût approximatif |
---|---|---|---|
Dératiseur | CQP Hygiène 3D | 2-6 mois | ~1 200 € |
Nettoyeur scène crime | Formation privée | 3-12 mois | 800–2 000 € |
Éboueur | Sans diplôme/Formation interne | Quelques semaines | Gratuit/Employeur |
Scaphandrier | DEUST Plongée pro | 2 ans | >5 000 € |
Animateur sportif | BPJEPS | 10 à 24 mois | 3 000–7 000 € |
Testeur médicaments | PASS/Santé | Bac+1 à Bac+2 | Variable/Faculté |
Oui oui, on découvre souvent ces formations quand on s’est déjà planté deux fois à Parcoursup ou après une séance d’orientation improvisée devant un kebab.
Stigmatisation sociale : peur et méconnaissance crasse
Dans l’imaginaire collectif, ces métiers cumulent tous les stigmates possibles : insalubrité collée aux baskets et réputation aussi fraîche qu’une éponge oubliée derrière le frigo. Chacun y va de son jugement binaire comme s’il évaluait un vin bouchonné : « T’as fait bac+3 pour ramasser des rats ? » On confond souvent utilité publique et souillure sociale — la noblesse qui sent mauvais ne passe jamais au JT de vingt heures.
On n’est pas chez Disney !

Le glamour du nettoyage mortuaire : ambiance néon blafard, gants poisseux et silence pesant. C’est plus Silence des agneaux que Koh-Lanta...
Comment accéder à ces métiers lucratifs et peu prisés ?
Oubliez la reconversion LinkedIn « inspirationnelle », ici on balaye l’ascenseur social à coup de formations courtes, de réseautage en sous-marin et de négo musclée derrière un vestiaire qui pue l’éther. On n’est pas chez Disney.
Formations spécialisées et parcours courts
Entrer dans le club des métiers mal-aimés, c’est souvent simple — mais faut chercher dans les coins sombres du catalogue Parcoursup, là où même les algorithmes buguent.
- Éboueur : CAP Propreté de l’Environnement Urbain (2 ans). Option raccourci : la plupart des embauches se font sans diplôme, avec formation sur le tas via la mairie ou une entreprise délégataire. Passage obligé : tests d’endurance (tenir un balai 8h sans pleurer).
- Démineur : Direction l’Armée (aucun civil n’a le badge pour jouer avec des explosifs), puis concours interne pour intégrer les équipes EOD. Formation initiale : 6 mois en conditions réelles – bonus PTSD au menu.
- Kinésithérapeute : PASS ou L.AS obligatoire (Bac+1 très sélectif), puis concours d’entrée IFMK. Trois ans de formation intensive à masser le dos des autres pendant que le vôtre souffre déjà. Bref.
✔ Rechercher BPJEPS ou CAP ✔ Valider tests physiques ✔ Inscription via Monster.fr
Formations courtes et parcours atypiques
Réseautage discret et candidatures ciblées
Être bon, c’est bien. Être malin, c’est mieux. Pour s’infiltrer dans ces niches, évitez le CV PowerPoint arc-en-ciel :
- Envoyer CV minimaliste aux cabinets ou collectivités locales (pas besoin de détailler sa collection de pins)
- Cibler uniquement les offres publiques ou postes internes peu visibles (arrêtez d’espérer sur Pôle Emploi)
- Utiliser LinkedIn pour débusquer le N+1 planqué dans la hiérarchie – message court, pas de blabla !
Anecdote réelle : j’ai obtenu mon job saisonnier d’éboueur en glissant un Post-It « Dispo dès demain » à la loge du dépôt municipal… Cinq heures plus tard j’étais sur un camion, sans entretien. Effort minimum pour stress maximum.
Négociation salariale : astuces pour gratter quelques euros de plus
Les jobs ingrats se négocient comme une prime d’assurance-vie — chaque détail compte ! Exigez systématiquement :
- Prime de pénibilité (+100 €/mois minimum), indemnités kilométriques (surtout si votre point de collecte est aussi loin qu’un data center Google), repas offerts (« plateau-repas » = sandwich triangle industriel).
- Recette secrète : chiffres chocs lors de l’entretien (« Aux dernières nouvelles, nettoyer trois caves infestées donne droit à un treizième mois, non ? »). Faut oser — vous ne jouez pas au loto social ici.
- Astuce ultime : faire jouer la concurrence locale. Le voisin paye vingt balles de plus par nuit ? Faites-le savoir… Même un chef RH finit par céder si ça sent trop fort derrière son bureau.
Bref. Vouloir ce genre de job, c’est déjà avoir passé un entretien avec sa propre tolérance au stress.
Les bénéfices cachés au-delà du gros chèque
Contrat à la clé, paie boostée : oui, mais alors ? C’est l’arrière-cuisine des métiers moches que personne ne veut – la où les vrais bonus planqués se planquent.
Sécurité de l’emploi et indemnités de pénibilité
On parle ici de blindage social. Ces jobs cochés "pénibilité" bénéficient d'une protection en titane contre le chômage, grâce à une demande permanente (qui ira vider les égouts, franchement ?). Bonus : prime de risque et indemnité de pénibilité presque garanties ! Selon le facteur (exposition chimique, températures extrêmes, horaires déraillés), on peut compter sur 100–250 € bruts mensuels en plus. Mieux : chaque année exposée donne droit à des points pour une retraite anticipée, parfois jusqu'à deux ans plus tôt. Oui, même si vous ressemblez déjà à un zombie dès 40 ans.

Un coup d'œil vaut toutes les dépressions nerveuses : qui biffe les cases "postes nocturnes" et "toxiques" s’offre un bonus retraite
Acquisition de compétences rares et valorisantes
Ici pas de bullshit : seuls les fous ou les génies accumulent ces savoir-faire…
- Calibration et neutralisation d'explosifs (démineur ou pyrotechnicien)
- Application stricte des protocoles BSL-3 (laboratoires haute sécurité, ce n’est pas Fort Boyard)
- Gestion et destruction des déchets toxiques sans finir vert fluo
- Pilotage ROV sous-marin (plus précis qu’un drone Amazon!)
- Décontamination post-mortem ou post-infestation (odeurs incluses)
- Maîtrise des procédures d’urgence en milieu hyperbare (scaphandrier/égoutier)
Bref, chaque compétence pourrait faire pleurer un DRH SaaS devant son Excel.
Impact sociétal et sentiment d’utilité
Faut être honnête : c’est pas le genre de taf qu’on raconte fièrement au dîner chez belle-maman… Mais quelque part dans cette odeur suspecte ou ce silence plombé du matin, y’a un truc rare : être celui ou celle qu’on appelle quand personne ne veut approcher. Nettoyer un crime, gérer rats ou bombes, ça forge une fierté sale mais pure. Personne ne fait la queue pour applaudir un nettoyeur mortuaire ; pourtant sans lui c’est la panique généralisée. On n’est pas chez Disney – ici l’utilité se mesure à la tranquillité retrouvée par toute une ville…
Sans ces pros invisibles, la société finirait grippée plus vite qu’une imprimante HP mal rechargée. Bref.
Osez là où tout le monde recule
Vous rêvez d’un taf qui claque à Noël devant la famille ? Passez votre chemin. Ici, on choisit l’ombre, la galère payée rubis sur l’ongle et les anecdotes de vestiaire glauques à souhait. Mais voilà : ces métiers, personne ne veut les toucher ni avec des gants ni avec un balai. Pourtant, chaque jour où vous vous levez pour affronter ce que tout le monde fuit, vous gagnez plus qu’un salaire : vous prenez le pouvoir sur la peur (et sur le compte bancaire). Bref.
« Bref, si vous avez peur des rats, c’est pas le job pour vous. »
Osez là où tout le monde recule : c’est sale, c’est dur – mais au moins, personne ne viendra piétiner vos plates-bandes. On n’est pas chez Disney… et heureusement pour votre fiche de paie et votre ego.