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Comment savoir si un mail a été lu ? Guide complet et comparatif

Grâce à cet article, découvrez : 1) Les méthodes pour savoir si vos emails sont ouverts, 2) Les meilleurs outils de tracking email, 3) Les enjeux RGPD.

10 min
Logiciel
27 May 2025 à 17h01

Email envoyé. Silence radio. Est-ce qu’il l’a lu ? Est-ce qu’il l’a reçu, au moins ? Et si oui, pourquoi ne répond-il pas ? (C’est peut-être juste qu’il n’en a pas envie.) Toujours est-il que vous devez savoir si votre email a bien été ouvert. La bonne nouvelle ? La technologie permet de le vérifier en un clin d’œil. La moins bonne ? Certaines méthodes sont aussi intrusives qu’illégales. On vous explique tout dans notre guide complet. - Chacune des méthodes natives pour le faire (Gmail, Outlook, Apple Mail)
- Les meilleurs outils pour tracker vos emails
- Ce que dit (et interdit) le RGPD
- Un comparatif des meilleurs outils d’email tracking
- Des techniques avancées pour utilisateurs experts.

Comment vérifier immédiatement si votre mail a été lu

On va commencer par désenchanter tout de suite : attendre une confirmation de lecture, c’est un peu comme envoyer son CV par pigeon voyageur en pleine tempête. Le doute, l’attente, et la certitude que le piaf n’arrivera jamais. Mais bon, voici comment jouer le jeu des confirmations sur les trois ténors du mail : Gmail, Outlook, Apple Mail.

Demander une confirmation de lecture (Gmail, Outlook, Apple Mail)

Gmail (version entreprise/G Suite uniquement)

  1. Ouvrir Gmail et cliquer sur "Nouveau message".
  2. Dans la fenêtre, cliquez sur les trois petits points verticaux (plus d’options).
  3. Sélectionner Demander une confirmation de lecture.
  4. Rédiger et envoyer.

Outlook (Windows/Mac)

  1. Créer un nouveau message.
  2. Aller dans l’onglet Options.
  3. Cocher Demander une confirmation de lecture (et/ou accusé de réception, pour les masochistes).
  4. Envoyer le mail.

Apple Mail (spoiler : il faut sortir le terminal... sérieusement)

  1. Fermer Apple Mail.
  2. Ouvrir Terminal et taper :
    defaults write com.apple.mail UserHeaders '{"Disposition-Notification-To" = "votre-email@domaine.com"; }'
  3. Relancer Mail et croiser les doigts très fort.

Capture d’écran option demande de confirmation Gmail

Bref.

Accusé de réception vs confirmation de lecture : quelles différences ?

Fonction Fiabilité Refus possible
Accusé de réception Automatique Rarement (sauf serveurs spécifiques)
Confirmation lecture Nécessite une action manuelle Très fréquent
RFC6522 compliant Fonctionne de manière aléatoire Oui, sauf exceptions
Notification visible Oui Oui

L’accusé se contente d’indiquer que votre email a échoué/atterri quelque part ; la confirmation nécessite une action manuelle du destinataire - autant dire qu’en 2024, c’est aussi sûr qu’une promesse électorale… Bref.

Limites natives : quand le destinataire peut refuser

  • Les plugins anti-espions bloquent tout sans demander leur reste.
  • Paramètres anti-tracking activés par défaut chez beaucoup de clients (merci Outlook, merci Thunderbird).
  • Les antivirus modernes filtrent ou déjouent les confirmations comme des pros du sabotage.
  • L’utilisateur clique sur "Refuser", juste parce qu’il vous aime pas (ou qu’il ne lit même pas vos mails...).
  • Sur iPhone/Android : aucune option native pour confirmer quoi que ce soit – c’est open bar pour le non-acquittement !
  • Boîtes mail d’entreprise paranoïaques ? Confirmation interdite, point barre !
    > À retenir : Compter sur la lecture confirmée d’un mail en 2024 est une méthode peu fiable et sujette à de nombreux refus.

Les méthodes invisibles de tracking d’emails

Dans le monde des emails modernes, le pixel espion et son petit frère le web beacon sont des outils de suivi très utilisés, mais controversés, surtout à l’ère du RGPD. Un pixel espion, c’est un fichier image minuscule (1x1 pixel, transparent, totalement invisible — même avec une loupe de détective), planqué dans le code HTML de l’email. Dès que votre destinataire ouvre le mail, bam, le pixel se charge depuis un serveur externe et envoie sa moisson d’infos : IP, navigateur, ouverture, parfois l’horaire précis où la victime consulte son écran (et même combien de fois elle ose relire votre prose). Bref, c’est du suçage de données à la chaîne — et ça recommence à chaque ouverture, pour être sûr que Big Brother ne rate rien.

À retenir : Ces outils collectent des données à chaque ouverture d’email, sauf si le client mail bloque leur fonctionnement.

Pixel espion vampire numérique email

Risques et blocages par les clients mail

Qui dit espionnage dit contre-espionnage. Heureusement pour les paranoïaques (et les gens normaux qui en ont marre de servir de buffet à data), il existe une armée de bloqueurs :

  • Blocage automatique des images distantes : Outlook, Apple Mail (depuis Monterey), Gmail sur web – rien ne se charge sans clic explicite.
  • Extensions anti-tracking : Airmail, Hey.com ou BlueMail proposent de bloquer spécifiquement ces pixels sournois.
  • Webmails suspicieux : Yahoo! et Hotmail bidouillent eux aussi pour neutraliser les pixels d’espionnage.
  • Paramètres admin entreprise : Sur Microsoft 365 ou Google Workspace, on peut désactiver tous contenus externes côté serveur.
  • Antivirus surdoués : Certains scannent en temps réel et coupent tout ce qui ressemble à un web beacon.

Bref, envoyer un mail tracké aujourd’hui revient à essayer de passer un micro caché dans une prison haute sécurité – sauf qu’ici tout le monde est au courant.

Quand votre destinataire soupçonne un traçage

Le vrai drame des emails trackés ? C’est quand votre cible flaire la combine… Plusieurs signaux rendent l’espionnage aussi subtil qu’un rhinocéros en tutu : affichage brutal de « certaines images ont été bloquées », demandes insistantes d’affichage manuel ou encore notifications intempestives d’accès réseau dans certains antivirus. Mention spéciale pour les juristes qui brandissent immédiatement le RGPD dès qu’ils détectent un pixel espion – anecdote vécue lors d’une formation conformité où un DPO a découvert un pixel caché. Bref.

Les juristes peuvent invoquer le RGPD en cas de tracking non conforme. Assurez-vous de respecter les règles pour éviter des complications légales.

Comparatif des meilleurs outils d’email tracking

Le marché du tracking email regorge d’outils variés, mais tous ne sont pas fiables ou adaptés à vos besoins. Jetons un œil à la ménagerie des outils « phares » qui promettent de faire de vous le Sherlock Holmes de la boîte de réception (spoiler : ils sont davantage Mister Bean que détective).

MailTrack : l’extension Chrome light

Une extension toute droit sortie des années 2010. MailTrack s’installe en deux clics sur Chrome et vient parasiter Gmail comme une ventouse (gratuite mais collante). Les plus crédules adorent son interface minimaliste : un check vert = non lu, deux checks verts = ouvert. Niveau ergonomie ? Aussi fluide qu’une imprimante sans papier : rien ne marche quand il faudrait, et le moindre bug transforme votre suivi en loterie espagnole. Pas de folies côté fonctionnalités : pas d’automatisation, pas de stats avancées, juste le strict minimum pour vous donner l’illusion d’être maître du destinataire.

Note utilisateur : ⭐⭐⭐✰✰

MailTrack imprimante sans papier sarcastique

Bref.

lemlist et HubSpot : tracking intégré à la prospection

Le duel du siècle façon Goliath VS start-up qui a trop vu de TED Talks. Lemlist cible les acharnés de la prospection multi-canal : emails personnalisés à la chaîne, automatisation jusqu’à l’écœurement, suivi « intelligent » (quand ça marche). HubSpot, c’est l’usine à gaz marketing : CRM tentaculaire qui traque tout ce qui bouge… jusqu’à surveiller vos collègues si besoin. Le prix grimpe plus vite que l’inflation au Venezuela dès qu’on clique sur une option premium.

Outil Prix/mois CRM intégré Compatibilité
Lemlist ~29€ Non Gmail/Outlook/G-Suite
HubSpot Gratuit -> $$$$$$ Oui Gmail/Outlook/G-Suite

Comparatif cyberpunk Lemlist HubSpot

En comparant ces deux outils, il s’agit de choisir entre deux solutions puissantes mais parfois complexes à maîtriser.

SalesHandy, Mixmax, Yesware : fonctionnalités avancées

On entre dans la section « Premium » (comprendre : abonnement mensuel pour pouvoir cliquer sur “statistiques”). Voici ce que ces trois pseudo-héros vous concoctent :
- SalesHandy : promet un tracking universel (“multi-inbox”) mais sa compatibilité est aussi capricieuse qu’un modem 56k sous orage. Tarifs modulables selon votre naïveté commerciale.
- Mixmax : workflow automatisé façon puzzle chinois — tout est possible… si vous aimez passer vos nuits dans les réglages d’intégrations (Gmail only pour exploiter tout le potentiel).
- Yesware : fonctionne surtout chez ceux qui aiment payer cher pour recevoir des rapports inutiles sur une interface qui pique les yeux. Les mises à jour ? Aussi rares que les excuses sincères d’un spammeur.
- Tarification évolutive : comptez entre 15€ et 60€ par mois pour accéder aux vraies options (si tant est que vous teniez jusque-là sans craquer).

Logos super-héros SalesHandy Mixmax Yesware promesse ironique

Bref.

Respect de la vie privée et conformité RGPD

Le RGPD impose des règles strictes pour protéger les données personnelles, ce qui complique l’utilisation de certains outils de tracking. Pourtant, sous la couche de paperasse, il y a des vraies bombes à retardement légales.

RGPD et suivi des emails : cadre légal européen

La logique est brutale : tout pixel espion qui traque l’ouverture d’un mail relève du traitement de données personnelles. Donc RGPD en embuscade. Les articles 5, 6, 7 et 13 sont vos pires cauchemars :

  • Consentement éclairé obligatoire (pas de case pré-cochée, pas de "c’est automatique")
  • Droit à l’information (vous devez expliquer clairement à quoi servent vos pixels vampires)
  • Droit d’accès et d’opposition (le destinataire doit pouvoir dire "non" sans se battre avec vos CGU interminables)
  • Minimisation des données collectées (votre pixel n’a pas le droit de collecter la météo ni le nom du chien du destinataire)

Check-list pour survivre au RGPD email :
- [ ] Informer explicitement sur le tracking dans chaque email
- [ ] Obtenir un consentement réel (et archivable !)
- [ ] Offrir une vraie option de refus visible
- [ ] Documenter et sécuriser tous les traitements liés aux mails trackés
- [ ] Prévoir une procédure pour supprimer les données sur simple demande

Juriste bureaucrate et pixels vampires RGPD email

Bref.

Consentement explicite du destinataire : bonnes pratiques

Vous voulez faire du tracking sans finir sur la liste noire ? Oubliez le consentement flou style "En poursuivant votre navigation…". On veut du béton armé : checkbox décochée par défaut, double opt-in envoyé par mail, trace conservée (date+IP), info rédigée dans un français compréhensible même par un ado sous caféine. Et si vous relancez ? Bannissez les relances automatiques sans preuve d’accord — c’est direct chez les accusateurs professionnels (la CNIL ou pire : le département juridique de Carrefour).
Bref.

Sanctions et risques en France et à l’étranger

Le non-respect des règles de tracking peut entraîner des amendes allant jusqu’à 20 millions d’euros ou 4 % du chiffre d’affaires mondial. Les autorités européennes prennent ces infractions très au sérieux.

Conclusion : quelle méthode choisir pour savoir si un mail a été lu ?

Il n’existe pas de solution parfaite pour garantir le suivi des emails. Confirmation native ? Aussi fiable qu’un parapluie percé (et le destinataire rigole pendant que vous attendez). Pixel espion ? Une méthode efficace mais risquée, surtout face aux exigences du RGPD. Outil SaaS tiers ? Une solution pratique mais souvent coûteuse, et pas toujours efficace.

Bref. Se souvenir : chaque outil est un petit vampire numérique, les juristes sont là pour saboter votre planning, et le lecteur ne lit JAMAIS mais adore croire qu’on s’intéresse à lui.

Checklist – Choix rapide (pour masochistes et téméraires)

  • [ ] Confirmation native : Facile, peu fiable, refusée 3 fois sur 4
  • [ ] Pixel espion : Risqué, détectable, RGPD mécontent
  • [ ] SaaS de tracking : Gadget numérique, effet placebo assuré

Balance pixel espion RGPD destinataire blasé
Comment savoir si un mail a été lu ? Guide complet et comparatif

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