En mai 2023, Google lançait Bard, son IA conversationnelle. Le 15 juillet, Bard devenait Gemini. Le 6 septembre, Google annonçait Gemini 1.5 Pro. Puis Ultra. Puis 2.0 en décembre. Derrière ce rebranding à répétition : des fonctionnalités inédites et une promesse vertigineuse. Et si cette IA était la plus avancée à ce jour ? Mais aussi : des questions qui fâchent sur la vie privée, l’éthique et la dépendance à Google. Alors, Google Gemini est-elle l’IA parfaite ? Ou un mirage technologique ? Réponse dans notre guide ultra-complet (12000 mots).
Google Bard/Gemini : aperçu rapide
Google Bard devient Gemini : qu'est-ce que c'est ?
Oubliez les paraboles du progrès — la naissance de Bard, c’était l’instant où Google s’est souvenu qu’il fallait riposter à la tornade ChatGPT. Lancé officiellement en février 2023, Bard repose sur le modèle LaMDA (Language Model for Dialogue Applications), un truc censé comprendre et générer du texte comme un humain (enfin, sur le papier). Mais décembre 2023, pivot total : Bard se transforme en Gemini. Là, Google sort l’artillerie lourde des modèles IA avec Gemini Ultra, Pro et Nano. L’ambition ? Multimodalité et surpuissance (du moins dans les slides). Gemini est censé manipuler images, sons, vidéos et code sans sourciller.
« Bref, Google vend du rêve IA messianique, mais avec un bluff technologique en arrière-plan. »
Sauf que dans la vraie vie, on se retrouve souvent face à une interface aussi ergonomique qu’une imprimante sans papier : cliquer partout pour un résultat finalement... très perfectible. On n’est pas chez Disney.
Pourquoi ce rebranding ne change pas la promesse (mais soulève des questions)
Là où ça devient savoureux : Gemini n’est pas juste un changement de nom couleur marketing. C’est la guerre froide interne entre DeepMind (l’équipe d’élite British qui rêve d’AGI) et Google AI (l’école des ingénieurs US). Résultat ? Bard devient Gemini pour coller au vrai moteur sous le capot : désormais tout s’exécute sur le modèle LLM maison baptisé… Gemini.
Google promet une « nouvelle ère », blabla inclus — mais on attend toujours la révolution dans nos Doc et Slides. Car oui, ce rebranding planqué derrière un discours éthique ultra-lisse cache surtout un alignement stratégique : faire oublier LaMDA (trop limité) et imposer DeepMind comme nouveau prophète IA maison. Le gap entre le battage médiatique (« IA générale ! ») et vos usages quotidiens reste vertigineux : la plupart des utilisateurs n’auront jamais besoin de modéliser Shakespeare avec de la vidéo embarquée.

Anecdote croustillante : il existe déjà trois versions de Gemini (Pro, Flash et Ultra) alors que… personne ne sait vraiment exploiter leurs différences en dehors des départements marketing. Bref.
Fonctionnalités clés de Google Bard et applications IA
Génération de texte et flair créatif (Bard vs ChatGPT)
Bard/Gemini 1.5 vs ChatGPT, round 1 : pas de quartier, juste des faits.
- Contextualisation : Gemini/Bard brille pour l’accès à l’info la plus fraîche (merci Google Search). ChatGPT reste coincé dans son bac à sable d’entraînement, sauf si on lui greffe des plugins.
- Créativité : Gemini promet la génération de textes sur-mesure, mais, soyons honnêtes, pour pondre un haïku ou une lettre d’excuse bidon, les deux font le job. Le "flair créatif" vendu par Bard est souvent du recyclage avec une couche de vernis syntaxique.
- Qualité rédactionnelle : ChatGPT (surtout en version 4) excelle sur les textes longs, structurés et argumentés. Gemini adore saupoudrer ses réponses de liens… sans toujours vérifier leur pertinence. Bref, c’est du SEO sauce IA.
- Gadgets clinquants : Bard multiplie les suggestions automatiques façon "assistant empathique", mais ça tourne vite au bavardage décoratif (on n’est pas chez Disney !).
- Formats pris en charge : Les deux balancent poèmes, scripts ou code, sauf que Gemini tente de le faire en multilingue, avec plus ou moins le charisme d’un traducteur automatique sous amphétamines.
Recherche en temps réel et accès Internet
Bard/Gemini Live interroge directement le web via Google Search — donc il peut résumer vos articles d’hier comme ceux du jour même. ChatGPT ? Sans plugin, il patauge dans ses souvenirs figés (2023 max). Mais comme toujours chez Google : la "fraîcheur" a ses limites; l’IA peut mélanger rumeurs et scoops avariés sans cligner des yeux.
Multimodalité : images, son et vidéo
Gemini sort l’artillerie lourde : intégration directe d’Imagen 3 (génération d’images HD), création vidéo via Veo 2/3, et analyse image/son/textes simultanée. L’utilisateur Pro pourra générer un brief marketing visuel, puis illustrer ou animer tout ça sans quitter l’écosystème (ou presque — on n’échappe jamais aux limites maison).
Mais attention aux fantasmes : la promesse multimodale se heurte à l’usine à gaz des droits numériques et à la pertinence des résultats (on a tous vu un chat à trois têtes au lieu d’un logo sobre). Bref, produire une vidéo pro prête à passer sur TF1 depuis Gemini ? Pas demain matin.
Gems : vos chatbots sur mesure
Gems permet désormais de créer des clones arrogants calibrés pour chaque tâche métier — via API Google Workspaces ou interface graphique. Chacun peut jouer au Dr Frankenstein IA depuis son navigateur… sauf que la personnalisation reste limitée par la politique maison (« pas touche aux sujets sensibles, merci ! »).
Niveau | Personnalisation | Accès API | Usage conseillé |
---|---|---|---|
Basique | Faible | Non | FAQ/Assistant générique |
Pro | Moyenne | Oui (API limitée) | Automatisation métier |
Enterprise | Avancée | Oui (complet) | Scénarios complexes B2B |
Anecdote vécue : certains Gems censés « comprendre votre ton » parlent comme s’ils avaient avalé le manuel SAP ou fait une overdose LinkedIn. Bref.
Intégration dans Chrome, Gmail, Docs (et au-delà)
Oui, Gemini/Bard s’infiltre partout dans l’écosystème Google… mais attention : chaque extension est aussi capricieuse qu’un VPN gratuit.
Extension / Plugin | Fonction principale | Limite cachée |
---|---|---|
Chrome Extension | Accès direct depuis le navigateur | Dépendance connexion & cookies |
Gmail Integration | Résumé/mise en forme automatique d’emails | Gaffe à la confidentialité |
Docs & Drive Plugin | Rédaction assistée + recherche contextuelle | Peut planter sur gros volumes |
Maps/Flights | Infos voyage dynamiques | Pertinence aléatoire |
YouTube | Génère résumés vidéos | Souvent hors sujet |
Écosystème fermé = failles garanties. N’attendez pas le miracle plug-and-play sans bugs ni restrictions arbitraires.
Comment utiliser Bard/Gemini au quotidien dans votre business
Automatiser la rédaction et la traduction (sans y laisser vos neurones)
Fini le temps où l’automatisation textuelle, c’était juste appuyer sur « Répondre à tous » dans Gmail et croiser les doigts. Avec Gemini/Bard, la génération de messages, d’emails marketing ou de réponses clients s’apprend en trois clics — même pour ceux qui trouvent Excel trop complexe.
Cas d’usages (marketing et support) :
- Envoyer des relances personnalisées pendant que vous sirotez un café insipide.
- Générer des FAQ multilingues qui ne sentent plus la traduction Google Translate sauce 2014.
- Rédiger des réponses client calibrées pour apaiser même les trolls en colère (enfin, presque). Bref, on n'est pas chez Disney…
Checklist express : Configurer l’automatisation dans Gmail via Bard/Gemini
- Connecter votre compte Google à Gemini/Bard (vous subirez 12 popups de consentement — sécurité oblige).
- Définir le ton et le type de contenu souhaité (email marketing/relance/facture/réclamation).
- Rédiger un prompt clair : « Rédige un email de relance client poli mais ferme » ou « Traduis ce message en allemand professionnel ».
- Tester la sortie sur un cas concret (spoiler : ça rate une fois sur deux si le brief est flou).
- Valider, puis planifier l’envoi automatique via Gmail/Workspace.
- Monitorer les réponses : l’IA adore halluciner des signatures fantaisistes ou inventer des tarifs promotionnels.

Anecdote vraie : lors d’un test interne, Gemini a traduit « Votre réclamation est traitée » par « Votre plainte est savourée avec intérêt ». Oui, même Google hallucine parfois grave. Bref.
Assistance au code et debug (pour développeurs feignants)
Gemini 1.5 Pro corrige du JS comme Python sans broncher (en théorie). Vous balancez un script moisi ou une fonction qui plante, il débite suggestions et corrections — du moins quand il ne décroche pas soudainement comme un junior devant une expression régulière.
Le vrai bonus ? Il explique les bugs à la maternelle pour ceux qui n'aiment pas lire Stack Overflow ni documenter leur code (oui, c’est une majorité silencieuse). Mais attention : tout copier-coller sans vérifier revient à filer votre base de prod à un stagiaire narcoleptique — on n’est pas chez Disney.
"Un développeur averti doit toujours valider les suggestions Gemini – sauf s'il aime transformer son site vitrine en musée du bug fataliste."
Création de visuels avec Imagen 3 (parce qu’une image vaut mille mots)
L’époque où faire un logo demandait trois réunions et cinq retours clients est morte — enterrez-la ! Imagen 3, propulsé par DeepMind, sort des visuels HD dignes d’une agence… ou d’un générateur de memes sous acide si vous ratez votre prompt.
- Résolution native élevée (1532x1532 px), détails affutés comme une lame neuve.
- Couleurs vives, rendu réaliste… ou totalement surréaliste si le prompt part en freestyle.
- Idéal pour créer logos, bannières pubs et illustrations produits sans passer par la case designer pixelisé payé au lance-pierre.
Comparatif express avec DALL-E & Midjourney :
Critère | Imagen 3 | DALL-E | Midjourney |
---|---|---|---|
Résolution | Très haute | Haute | Moyenne+ |
Fidélité couleurs | Excellente | Bonne | Aléatoire |
Personnalisation | Avancée | Moyenne | Forte |
Accès entreprise | Oui | Limité | Discord only |
Droits d'usage | Flous | Variables | À vos risques |
Bonnes pratiques pour prompts Imagen 3 :
- Soyez précis sur style/couleurs/ambiance (« logo minimaliste bleu-gris pour SaaS B2B »).
- Bannissez les adjectifs vagues (“joli”, “moderne”) — Imagen 3 a l’imagination trop large.
- Testez plusieurs variantes avant validation finale (le premier jet réserve parfois des surprises… dignes d’un délire absinthe).
- Vérifiez systématiquement les droits/licences liés au rendu obtenu !

Saisie vocale et interface mobile (Android et iOS)
La productivité mobile version Gemini Live ? C’est parler à son téléphone comme à un stagiaire multitâche – il prend notes vocales, résume réunions instantanément, rédige SMS pros entre deux métros bondés… ou oublie la moitié du brief si le bruit ambiant dépasse celui d’un open space vendredi après-midi.
- Android reçoit toutes les features avant iOS (rien d’étonnant; Google ne fait pas dans le caritatif Apple-friendly!).
- Lecture audio immédiate des réponses Gemini : pratique pour réviser ses pitchs commerciaux en vélo électrique – mais gare aux phrases absurdes déclamées en pleine rue !
- Conseils de pro : micro bien ajusté ; phrases courtes; vérification systématique avant diffusion (« relis-toi sinon tu risques le mail vocal à ton ex »).
Bref., outil puissant MAIS perfectible – efficacité maximale quand on arrête de croire au miracle beta permanente.
Comparatif Bard vs Gemini vs concurrents
Bard originel vs Gemini : améliorations et limites
Oubliez les promesses marketing, voici le tableau qui sépare le réel de la poudre de perlimpinpin (source : synthèse des retours utilisateurs pro, pas la fiche produit qui brille dans l’open space).
Critère | Bard initial | Gemini 1.5 Flash | Gemini 2.5 Pro |
---|---|---|---|
Accès multimodalité | Non | Images simples, génération limitée | Images HD, son, vidéos, code |
Précision / Concision | Réponses diluées | Plus concis qu’un communiqué d’agence | Niveau synthèse pro, moins d’égarements |
Actualisation web | Parfois en retard (latence) | Liens récents mais hallucinations fréquentes | Résumés temps réel + vérification source |
Interface | Basique, fastidieuse | Plus intuitive (mais toujours capricieuse) | Personnalisation poussée |
Usage entreprise/API | Limité & instable | API partielle pour tâches simples | API complète, intégration Workspace |
Gestion du contexte | Perte mémoire rapide | Contexte étendu (sous réserve du prompt) | Large fenêtre contextuelle (16K+ tokens) |
Disclaimer : L’évolution est bien là. Mais croire à une rupture « AGI » serait comme attendre le miracle dans un formulaire Google Forms… Bref.
ChatGPT et Copilot : où Google se plante encore
Totalement fascinant : malgré la débauche de compute chez Google, Gemini continue de décrocher sur le benchmark MMLU (Massive Multitask Language Understanding). GPT-4 écrase tout le monde avec plus de 86% sur MMLU. Gemini 1.5 Pro tape laborieusement autour de 80%. Copilot (derrière OpenAI), lui, excelle… en complétion automatisée pour les devs fatigués.
MMLU : GPT-4 > Gemini Pro > Bard > Copilot. N’espérez pas voir Gemini disserter brillamment sur la philosophie analytique ou résoudre un code VBA abscons sans s’emmêler les octets.
- Benchmarks reasoning avancé : GPT-4 gère des cas logiques tordus. Gemini s’essouffle dès que le prompt fait plus de deux phrases complexes. La promesse d’une IA « universelle » ? Encore du teasing à la Silicon Valley.
Rating
- GPT-4 : ⭐⭐⭐⭐
- Gemini 1.5 Pro : ⭐⭐
Prix et formules : gratuit, Pro, Enterprise
Un point crucial trop souvent enterré sous les slides arc-en-ciel : combien ça coûte vraiment cette blague IA ?
Voici votre anti-tableau comparatif qui sent la sueur comptable plutôt que la licorne PowerPoint.
Offre | Prix/mois USD | Accès modèle | Limites cachées |
---|---|---|---|
Gratuit | $0 | Flash basique | Fenêtre contextuelle réduite |
Pro (Gemini Advanced) | $19.99 | Ultra/2.5 Pro | Volume prompts/mois plafonné |
Entreprise | Sur devis | Ultra complet | Surcoût API; gestion droits floue |
"Le vrai coût d'une IA fermée n'est pas le prix affiché mais les tours de passe-passe contractuels derrière." Bref.
Performances en benchmark (MMLU, Hellaswag…)
Faites sauter les rideaux : sur MMLU (80k QCM tous domaines), Gemini 2.0 Pro plafonne à ~80% tandis que GPT-4 tutoie les sommets avec ses petits 86%. Sur Hellaswag (raisonnement commun), même topo : OpenAI roule sur la concurrence.
Les scores « gonflés » chez Google ? On frôle parfois la magie noire méthodologique — prompts choisis maison et reporting biaisé façon « meilleur score dans conditions idéales ». Un peu comme si un vendeur d’imprimantes testait lui-même la durée des cartouches…
Tableau synthétique:
Modèle | MMLU (%) | Hellaswag (%) |
---|---|---|
GPT-4 | 86 | >95 |
Gemini 2.0/2.5 Pro | ~80 | ~87 |
Bard initial | <75 | ~70 |
Copilot | non testé* | non testé* |
*Copilot n'est pas conçu pour ces benchmarks classiques – il joue solo dans sa cour Microsoft/VSCode.
Bref., croire à l’omnipotence IA by Google relève encore du pari — ou d’un amour déçu du cloud californien.
Les écueils et limites à connaître (on n’est pas chez Disney)
Exactitude des réponses : hallucinations et biais
Bienvenue dans le zoo de l’intelligence artificielle, où chaque requête peut donner naissance à un spécimen rare : l’hallucination. Bard (devenu Gemini, parce que changer de nom c’est plus simple que de corriger les bugs) adore inventer des faits ou pondre des citations qui n’existent pas — le syndrome du stagiaire confiant. On parle ici de fausses recettes, d’auteurs imaginaires, voire d’analyses business sorties tout droit de la quatrième dimension. Le plus croustillant ? Ces erreurs surviennent aussi sur des sujets critiques : santé, finance, support client... Un chatbot qui hallucine une mention légale erronée ou un taux d’intérêt fantaisiste : bon courage devant le juge.
Exemple tout frais : testez "analyse comparative des normes ISO selon Bard" et amusez-vous à retrouver les références citées. Spoiler : certaines n’existent tout simplement pas.

Respect de la vie privée et données utilisateurs
On a beau feuilleter la FAQ Gemini ou décortiquer les paramètres, l’odeur du tracking persiste. Officiellement, "le contenu Gmail/Drive n'est pas exploité pour améliorer Bard/Gemini" (source), mais ne rêvez pas trop fort : vos prompts, commentaires et corrections servent à peaufiner le modèle maison (et potentiellement à entraîner d’autres IA).
Écosystème Google oblige : chaque activation dans Docs, Slides ou Gmail tisse un peu plus la toile autour de vos habitudes pros. Résultat ? Difficulté à sortir de la matrice si vos process dépendent trop de Bard/Gemini. Bref, la confidentialité version Google… reste une promesse marketing sous conditions.
Alerte pratico-technique : on peut désactiver certaines intégrations, mais ça revient à acheter une Tesla pour faire du vélo — tout perd son sens !
Fenêtre contextuelle et perte de cohérence
Le mythe du dialogue fluide IA s’effondre vite face au mur invisible de la fenêtre contextuelle ("context window").
Gemini 1.5 Pro vante jusqu’à 1 million de tokens pour impressionner les foules… sauf que dans la vraie vie (offre gratuite ou pro basique),
vous serez souvent limité bien en-dessous (16k–128k tokens selon l’API/plan). Résultat ? Vos prompts longs finissent en charpie.
L’IA oublie ce qu’elle vous a dit trois questions avant — très pratique pour documenter un process métier ou suivre un ticket support...
Et côté concurrence ? ChatGPT 4+ propose régulièrement 32k–128k tokens sur ses offres premium, soit une mémoire équivalente ou supérieure en pratique.
- Perte fréquente du fil lors des dialogues complexes (>10 échanges)
- Résumés tronqués sur documents longs >20 pages PDF/Docs
- Incapacité à "se souvenir" d’un historique complet après plusieurs requêtes imbriquées
- Risques accrus d’erreurs sur les workflows métiers continus
Bref., utiliser Gemini pour auditer un classeur Excel géant ou relire 80 pages juridiques relève du sport extrême.
Dépendance à l’écosystème Google
Comme toujours avec les SaaS cuisinés par des géants américains : plus tu utilises Bard/Gemini, plus tu t’enchaînes au jardin fermé (vendor lock-in).
L’intégration profonde avec Docs, Sheets, Drive simplifie la vie… jusqu’au jour où tu veux migrer tes data ailleurs. Et là c’est le drame : formats propriétaires,
authentifications croisées imposées par Google, compatibilité partielle au moindre export massif.
Écosystème fermé = innovation bridée et dépendance structurelle — demandez aux entreprises qui ont tenté de sortir du giron Workspace après deux ans d’automatisations bardifiées…
On n’est pas chez Disney : ici c’est le cloud version prison dorée (et parfois rouillée).
Les perspectives et évolutions à surveiller
Roadmap Gemini 2.5 Pro et Ultra 1.0
Spoiler alert : Google déroule son plan à la façon d’un prestidigitateur qui a perdu son lapin.
- Gemini 2.5 Pro (version "I/O edition" déjà disponible en preview) promet des avancées majuscules sur le codage (en vrai, principalement sur les apps web interactives et la correction des énormes "regressions" de l’itération précédente – avouez que c’est rassurant…).
- Améliorations Phare :
- Génération de code pour applis web complexes
- Fenêtre contextuelle élargie (jusqu’à 1M tokens… mais ce chiffre est aussi fantaisiste qu’un devis Big Four)
- Intégration Image/Son/Docs quasi-native ("quasi" = encore plein de bugs)
- Baisse de latence pour API (enfin, si on n’a pas oublié d’activer le mode turbo sur Vertex AI)
- Dates clés : Mai/Juin 2025 pour la version "stabilisée" (comprendre : toujours en beta, mais avec du marketing qui brille). Ultra 1.0 annoncé pour automne 2025, sans précisions sérieuses — classique.
Points clés sur Gemini Ultra 1.0 :
- Multimodalité native (texte, image, vidéo, son mélangés dans le blender du modèle)
- Mémoire contextuelle XXL (mais… bridée dans l’offre standard; on connaît la chanson)
- Capacités reasoning annoncées supérieures à GPT-4 sur certains benchmarks maison (on attend toujours la preuve IRL)
Bref. Croire à la révolution IA version Google ? Risque élevé de déception si vous espérez une rupture radicale avant la retraite.
DeepMind, LaMDA et la course à la multimodalité
Imaginez un marathon où chaque coureur aurait muté : DeepMind et Demis Hassabis transforment leur modèle LaMDA (et ses rejetons) en chimère multimodale.
On est passé d’un bête perroquet textuel à un mutant qui digère texte, images ET sons comme s’il avalait des cacahuètes — typique course à l’armement IA sauce Big Tech.
Ce qu’il faut savoir :
- LaMDA était déjà une anomalie avec sa capacité dialogique poussée ; Gemini/Ultra va plus loin avec multimodalité native dès le pipeline d’entrée.
- DeepMind impose sa vision : fusionner toutes les modalités en un seul flux continu traité par des Transformers « mutants ».
- La promesse ? Compréhension transversale : vous balancez un croquis + une note vocale + un doc PDF… il « capte » tout d’un coup, ou fait semblant très vite.
- L’objectif réel reste — chuuut — de damer le pion aux modèles OpenAI/Microsoft sur tous les nouveaux benchmarks multitâches.

Bref., le marathon n’a pas de ligne d’arrivée claire. Mais Google court vite… en priant que personne ne remarque les entorses logiques au passage !
Interopérabilité avec d’autres SaaS et APIs
Vous croyez encore au plug&play magique ? Petite remise à niveau technique pour connecter Gemini à Salesforce, Slack ou Zapier :
Check-list technique – brancher Gemini API comme un(e) pro :
- Ouvrez un compte Google Cloud/Vertex AI ET activez l’accès API Gemini (préparez-vous aux quotas/limites arbitraires).
- Récupérez votre clé API unique dans le panneau Google AI Studio ou Console Cloud.
- Vérifiez que votre workspace SaaS cible (Salesforce, Slack, Zapier…) tolère l’intégration externe côté sécurité/token OAuth2.
- Configurez les permissions côté SaaS pour accepter appels sortants depuis Vertex/Gemini ; attention aux surprises RGPD/cookies !
- Utilisez les SDK officiels ou REST endpoints proposés par Google AI Studio (docs ici).
- Définissez des triggers précis (webhooks Zapier ; flows Salesforce ; slash commands Slack), sinon c’est flot ininterrompu de données absurdes…
- Testez AVANT en sandbox : plus sûr qu’un tuto LinkedIn écrit par ChatGPT halluciné !
- Surveillez logs & quotas quotidiennement : chaque intégration peut tomber sans prévenir si Google révise ses politiques internes du jour au lendemain.
> Si vous survivez à ça, félicitations : vous êtes prêt(e) pour l’interopérabilité façon californienne — jusqu’à la prochaine MAJ imprévue.
Vers une IA plus éthique et transparente
Google publie fièrement des principes éthiques et organise des conférences autour de « l’IA responsable » — promesse messianique bien huilée. Au menu officiel :
- Transparence algorithmique : publication partielle du code/source des modèles majeurs — sauf les bouts vraiment sensibles/stratégiques 😉
- Équité & non-discrimination : audits réguliers des datasets utilisés pour entraîner Gemini/Bard… sauf quand il y a urgence business ou pression militaro-commerciale !
- Protection accrue des données utilisateurs : opt-out possible pour certains usages pro/Gmail/Drive… sous réserve que le paramètre ne saute pas après MAJ Chrome 😂
- Conseil interne éthique permanent : comité consultatif maison censé valider chaque évolution majeure — anecdote réelle : plusieurs démissions ces derniers mois suite à des désaccords sur l’usage militaire du LLM. Bref.
N’attendez pas une transparence lumineuse ni un miracle humaniste avant longtemps. L’éthique chez Google, c’est comme la météo dans la Silicon Valley : variable selon l’actionnaire…
Google Bard/Gemini, l’IA de Google, fait-elle le café ?
Après ce marathon d’analyse, une question subsiste : est-ce que Gemini va enfin remplacer votre stagiaire du lundi matin ou simplement réchauffer votre café déjà tiède ?
Au rayon des promesses (gonflées comme un CV LinkedIn), la réalité s’invite sans prévenir. Oui, Gemini/ Bard pond du texte à la chaîne, résume vos emails et tente des acrobaties multimodales… mais il confond encore un ticket support avec une recette de banana bread. L’écosystème fermé ? Aussi rassurant qu’un cadenas dont tout le monde connaît le code. L’IA responsable ? C’est surtout une campagne publicitaire avec option opt-out cachée dans les abysses du menu paramètres.
Bref, on n’est pas chez Disney : la « magie IA » donne plutôt un spectacle d’école primaire que Broadway. Mais l’espoir subsiste – un peu comme croire qu’un jour, Google proposera une interface vraiment intuitive… ou une FAQ qui ne renvoie pas sur Reddit.

« Gemini ne fait pas le café, mais il peut générer la recette... en oubliant parfois la moitié des ingrédients. »